Le programme Mercury est le premier programme spatial américain à avoir envoyé un Américain dans l’espace. Il débute en 1958, quelques mois après la création de l’agence spatiale américaine NASA (National Aeronautics and Space Administration), et s’achève en 1963. Les objectifs du programme sont de placer un homme en orbite autour de la Terre, d’étudier les effets de l’impesanteur sur l’organisme humain et de mettre au point un système de récupération fiable du véhicule spatial et de son équipage.
Six vols spatiaux habités (et dix-neuf vols sans astronaute) ont lieu entre 1959 et 1963 : deux vols suborbitaux lancés par un lanceur Mercury-Redstone et quatre vols orbitaux lancés par un lanceur Atlas. La mission Mercury-Redstone 3 (5 mai 1961) avec à son bord l’astronaute Alan Shepard, premier vol spatial habité américain, parcourt une trajectoire balistique culminant à 186 km. Le premier vol orbital a lieu le 20 février 1962 avec Mercury-Atlas 6 (astronaute : John Glenn), qui boucle trois révolutions autour de la Terre. La sixième mission habitée est la plus longue : la capsule de Mercury-Atlas 9 (astronaute : Gordon Cooper) parcourt 22 orbites en environ 36 heures. Le programme ne connaît aucun échec, malgré des défaillances parfois graves de la capsule Mercury.
La capsule Mercury est un véhicule spatial minimaliste de 1,5 tonne et de forme conique, conçu pour accueillir un seul astronaute et doté de moteurs d’orientation lui permettant des manœuvres limitées une fois placé en orbite ainsi que de rétrofusées pour sa rentrée dans l’atmosphère. À la base du cône est placé un bouclier thermique constitué d’un matériau ablatif qui permet au vaisseau de résister à la température engendrée par sa rentrée atmosphérique à très grande vitesse dans les couches denses de l’atmosphère. Une tour de sauvetage située au sommet du véhicule doit permettre d’écarter la capsule Mercury en cas de défaillance du lanceur durant la phase propulsée. La récupération du véhicule spatial se fait en pleine mer.